Découverte du ‘skimo’ hors piste
Au cœur de la station de Chabanon, réputée pour son ambiance familiale et conviviale, avec ses pentes douces idéales pour s’initier au ski de randonnée. Julien, moniteur diplômé à l’école de ski de Chabanon, connu et reconnu pour sa gentillesse, sa pédagogie et ses connaissances du milieu montagnard et de la glisse sous toutes ses formes, nous accueille. Cette sortie est accessible à qui veut découvrir le ski sous un autre regard, que ce soit en famille ou entre amis.
Le saviez-vous ?
Ski alpin ou ski de randonnée, quelle est la différence ?
Là où le ski alpin se pratique à la descente avec du matériel prévu, talons fixés, le ski de randonnée est le moyen le plus adapté pour parcourir de manière autonome la montagne en hiver, skis aux pieds, sans utiliser les remontées mécaniques. A la montée, les talons sont libérés et l’on installe des peaux de phoque (aujourd’hui en fibres synthétiques) sous la semelle des skis pour empêcher le recul. Celles-ci seront retirées et les talons fixés pour profiter de la descente.
Egalement appelé le « skimo » pour les intimes, abréviation de « ski de montagne ».

C’est parti pour la montée !
Après s’être équipés du matériel nécessaire, Julien nous explique comment bien installer ses peaux et positionner ses chaussures et fixations en mode « montée ». Les premiers conseils sur les techniques de ski de randonnée étant prodigués, le temps est venu pour nous de prendre un peu d’altitude !
La montée se fait en lacets et en douceur. Elle est ponctuée de précieuses informations sur l’orientation, l’importance d’un bulletin météo, ou d’un bulletin neige, sur la nivologie ou encore le risque d’avalanche.

Le moment de la conversion
Pour changer de direction lorsque la pente est trop forte, nous devons réaliser une conversion à l’aide de nos bâtons. Oui mais comment faire ? Julien montre l’exemple tout en expliquant la technique. Allez, on peut le faire !
Il faut positionner ses bâtons de façon à assurer un bon appui ainsi qu’un bon équilibre. Ensuite, tourner son ski amont dans le sens de la montée. On se retrouve alors « en canard ». C’est le moment de ramener son deuxième ski à côté du premier, en tapant légèrement le talon, de manière à faciliter la conversion du ski.

Après l’effort, le réconfort !
Après 400 mètres de dénivelé et quelques conversions (oui ça commence à rentrer), nous atteignons presque la crête sommitale. Pas de dahu en vue. Une légère brise dans les branches fait voler un voile de poudre pailletée éclairé par les rayons du soleil. Les étendues sauvages font apparaître des vallons de neige inaltérée donnant l’irrésistible envie d’y plonger.
L’effort de la montée a bien creusé les estomacs, c’est le moment de s’offrir une pause conviviale. Sous le soleil et à l’abri du vent, un décor immaculé s’ouvre devant nos yeux. Pour nous récompenser de notre performance, Julien nous offre une dégustation de génépi local, tout en nous contant le nom des sommets qui nous entourent.

L’arrivée au sommet… et enfin la descente !
Une fois les cœurs et les esprits réchauffés, nous rechaussons les skis pour parcourir les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du sommet du Bressa.
En l’atteignant, une vue imprenable se dévoile sur le massif des Monges, la chaîne de la Blanche et le massif des Ecrins. Notre effort est récompensé. Un sentiment de fierté et d’accomplissement nous gagne.
Il est maintenant l’heure de retirer et replier ses peaux. Un grand moment de rigolade quand le vent s’en mêle. Il n’y a plus qu’à passer en position « ski » et profiter des joies et des sensations grisantes que procure la descente dans la neige fraîche ou « peuf », pour un retour jusqu’au cœur de la station. Pas de difficulté technique, que du plaisir.
